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Aux sombres héros de l’amer

dimanche 12 janvier 2014, par Guitch


Les Nantais ont mordu la poussière

Lost in the sea … Les deux navires Corsaires du hockey Français étaient quelques peu égarés avant d’entamer la 19ème estocade de ce championnat de D1. Après un début de saison tonitruant, les promus Nantais sont redescendus sur Terre avec 5 défaites de rangs. Pas mieux pour leurs homonymes dunkerquois, qui se sont englués dans un mois de décembre à l’opposé d’un Novembre prolifique. L’amertume n’est pas loin pour deux formations qui se voyaient bien installés dans le TOP 8 il y a quelques semaines.
Gare au naufrage qui pourrait conduire l’équipe qui sortira du duel sans les précieux points dans les océans du vide. Retrouver la confiance semble plus que nécessaire à l’heure d’aborder le money time de la saison régulière.
Reste que pour le moment, ce sont les hommes de Michaelson qui naviguent sous les lignes de flottaison des play offs. Toujours privés de leur capitaine Ghislain Folcke et du talentueux Maxime Brachet, ils savent que la défaite pourrait mettre fin à beaucoup d’espoir. Côté Nantais, le capitaine Hovora manque également à l’appel.

Deux équipes sur la réserve

La tension est palpable dès les premiers coups de patins dans une enceinte pleine à craquer (1400 pour une jauge à 900...). Les deux formations sont clairement sur la réserve et ne se lâchent pas. La partie se joue sur un rythme très moyen et les occasions se font rares. Les deux supériorités des locaux ne permettent pas de lancer réellement les hostilités. Les joueurs du Nord sont même incapables de s’installer dans la zone offensive et Bozik n’est pas vraiment mis à contribution. Aucune des deux équipes ne dominent vraiment. Les relances sont imprécises et le coups de génies offensifs inexistants, même si Moretti tente de mettre le feu dans la défense visiteuse. Raffoux peine à s’enflammer. C’est presque le cas lorsque sur un service de Latouche-Gauvin, Mathieu Cyr propulse la rondelle dans la lucarne gauche. Le palet rebondit au fond et ressort immédiatement. Le public est debout mais l’arbitre principal ne bronche pas. Le jeu continue et se porte dans la zone défensive dunkerquoise. Le jeu est arrêté pour un « palet injouable ». L’arbitre assistant échange alors avec M. Ernecq. Le but est validé à contre temps ! Scenario particulier dans un début de match étrange dont le niveau est loin de celui qu’on a l’habitude de voir en D1.


L’arbitre assistant a permis la validation du premier but dunkerquois

Le rythme s’intensifie un peu en début de deuxième tiers. Nantes a l’occasion de se montrer dangereux sur une pénalité de Cyr mais c’est le moment choisi par Dunkerque pour mettre la pression. En infériorité, un contre n’est pas loin de faire mouche à deux contre un. Bozik a le dernier mot. Les Nantais sont à la peine. Les hommes de Michaelson sont clairement dans un temps fort mais enchaînent les maladresses. Les lancers lointains ne posent pas de problème au portier nantais, alors qu’à courte distance les gâchettes maritimes ne trouvent pas souvent le cadre. Loïc Destoop n’est pas loin de faire le break. Depuis l’aile droite, sont tir frôle la lucarne de Bozik, battu sur ce coup. Rester stérile lors d’un temps fort n’est jamais bon signe en hockey. D’autant que la fin de tiers est crispante avec deux nouveaux power play nantais, beaucoup plus efficaces quand ils s’agit de s’installer. Martel répond présent et maintient le navire dunkerquois à flot en sortant quelques gros arrêts.

Nantes pousse, Martel repousse

Tout reste à faire dans l’ultime période. Moment choisi par l’arbitre pour se montrer beaucoup plus tatillon que depuis le début de la rencontre. A ce petit jeu, ce sont les Nantais qui sont pénalisés les premiers. Mais le power play dunkerquois manque cruellement de mobilité et les missiles de Jakub Bradac sont surpuissants, mais non cadrés. Les visiteurs font mieux que se défendre. En infériorité, ils se retrouvent en position de Break away. Raffoux retient son souffle. Heureusement Kristian Krajcik signe un retour magnifique et annihile proprement la contre attaque. Le beau geste défensif à peine passé que M. Ernecq appelle une pénalité contre Marc André Martel, coupable d’une obstruction. Le danger est réel et il devient même omniprésent lorsque que Gregory Dubois est à son tour punis. A 3 contre 5 les dunkerquois retiennent leur souffle. Ils peuvent compter sur un Martel très sûr dans ses cages. Sa barre transversale lui donne même un petit coup de main. On commence à se dire que ce n’est pas la soirée des Nantais qui sont à leur tour, doublement pénalisés. Assez peu convaincants offensivement dans ce dernier tiers, les dunkerquois vont quand même en profiter. Krajcik décale Bradac sur la droite. Cette fois, le Slap surpuissant trouve la lucarne. Bozik est battu, Raffoux exulte, sentant bien qu’avec ce break, le match n’est pas loin d’être plié. Le public pousse derrière son équipe et malgré un 2+2 à tuer en fin de match, les joueurs de Michaelson décroche les 2 points.
Avec ce succès ils mettent fin à 5 défaites consécutives et restent accrocher au Wagon des équipes qui luttent pour les play offs. La partie s’annonce serrée et les Nantais peuvent commencer à paniquer. La meute revient à vitesse grand V et leur confortable matelas n’existe plus. Pour autant, ils feront preuve d’un excellent état d’esprit en fin de match en applaudissant de manière appuyé le public de Raffoux.


Jussi Laine, au centre, très concentré, à l’image d’une défense dunkerquoise qui n’a pas cédé.

Sur le plan collectif, ce match n’a pas été le plus abouti pour les dunkerquois. Mais à ce stade de la compétition, seuls les 2 points comptent. Un autre résultat aurait hypothéqué les chances d’accès aux séries. Il faudra néanmoins montrer une tout autre folie offensive pour terminer dans le TOP 8. Le point positif de la soirée reste le sérieux dans les tâches défensives. Peu d’erreurs ont été commises, et si telle était la consigne, alors elle a parfaitement été respectée.

Marc André Martel, en signant son deuxième blanchissage de la saison fait figure d’homme du match. S’il a déjà été plus sollicité lors d’autres rencontres, il a écoeuré les Nantais lors de leurs temps forts. Après sa blessure de fin de saison dernière, il est de retour au premier plan et ne cesse de le confirmer. Les défenseurs, dans leur ensemble ont été bons dans leur tâches défensives, à l’image d’un Jussi Laine sur tous les fronts ou d’un Kristian Krajcik très posé. Si la qualité des relances n’a pas été à la hauteur, le sérieux était de mise dans les bases arrières du HGD. Pour couronner le tout, c’est un défenseur qui a achevé le sort du match. Le slap de Jakub Bradac a, une nouvelle fois, enlevé une épine du pieds à la formation dunkerquoise.
Les attaquants ont été moins en verve. Mathieu Cyr a néanmoins été le métronome des maritimes en abattant un travail considérable. Par intermittence, on aura également pu apprécier de bonnes percées de Latouche-Gauvin, Moretti, Martial ou Destoop.

Le déplacement qui s’annonce à Mulhouse sera des plus compliqués. Il faudra, en tout cas, montrer un tout autre visage offensivement et mettre beaucoup plus de rythme. Les 1400 fans présents samedi sont probablement restés quelque peu sur leur faim en terme de jeu. Mais ils sauront très vite l’oublier en cas d’exploit en Alsace. Et, qui sait ? Le vent du plexicrew nous portera peut être jusque là …