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Comme un air de "déjà vu"

mardi 31 décembre 2013, par Béné

Cette 17ème journée marque le troisième gros déplacement de suite pour les Corsaires après Nice et Mont-Blanc où l’équipe de Carl Michaelson n’a pas su ramener les deux points de la victoire. Le temps pour les dunkerquois de se ressaisir : en effet, rien ne va plus chez les nordistes depuis leur belle victoire contre Lyon. Et malgré les fêtes, le moral est bien bas chez les bleus et blancs qui se déplacent après 4 défaites de rang chez le dauphin du championnat. Les encouragements des supporters venus en masse à l’entraînement du vendredi soir pour montrer à leurs joueurs leur présence dans les bons et les mauvais moments, doivent remotiver les troupes. D’autant que la tâche s’annonce rude face à un effectif bordelais solide.

Le premier tiers est plutôt rassurant. Une fois n’est pas coutume ces derniers temps, les dunkerquois prennent le match par le bon bout. L’objectif est clair : rigueur à tous les étages. Ayant la fâcheuse habitude d’encaisser un but rapidement, les corsaires se montrent, cette fois solides défensivement et disciplinés. Cette solidité est récompensée puisque c’est Clément Thomas, assisté par Jussi Laine et Daniel Pettersson qui retrouve le chemin du filet et lance le match (0-1 ; 7:14). La première moitié du tiers est vierge en pénalités. Le jeu est propre, les joueurs sont concentrés et doivent respecter certaines lignes de conduite de l’entraîneur Carl Michaelson. Proposer des supériorités numériques aux boxers serait dangereux. A ce petit jeu, c’est Dunkerque qui a l’occasion d’aggraver le score grâce à une première supériorité à 11:05. Occasion qui se résume à un échec. Même constat pour Bordeaux qui ne profite pas du cinglage de notre buteur dunkerquois à 17:48.

Le deuxième tiers débute avec un 4 VS 4 puisque dans les dernières secondes de la première période, les deux équipes ont écopé de deux minutes de pénalité. Le score reste inchangé. Les deux équipes continuent à jouer à 4 contre 4 quelques minutes après : Loïc Destoop prend deux minutes pour coup de genou, tandis que le bordelais Ylonen prend un 2+10 pour dureté excessive et méconduite. Le jeu reste homogène. Ponctué par les échanges d’amabilités, le tiers se débloque sur un avantage numérique dunkerquois (4 contre 3). Tommy Latouche-Gauvin fait le break et revient à hauteur d’Etienne Brodeur, adversaire du soir sur le banc des pénalités, au classement des buteurs (0-2 ; 29:48). On pense que le match tourne à l’avantage des Corsaires, mais Brodeur répond à quelques secondes de la sirène en trouvant la faille de Mike Dizgun, impressionnant dans sa cage depuis le début du match (1-2 ; 39:24). Il est important que les dunkerquois gardent cet avantage d’un but pour garder confiance et ne pas couler.

La première moitié du tiers reste calme : aucun but et aucune pénalité. Les corsaires confirment qu’ils peuvent être redoutables défensivement... Le calme avant la tempête car Mme Picavet, arbitre du match, fait pleuvoir les pénalités pour les deux équipes. La tension est à son maximum. Et c’est Desrosiers qui fait survivre le match en égalisant (2-2 ; 58:27)... Mathieu Cyr, aidé par Francis Ballet tente le tout pour le tour à quelques secondes de la fin, mais ce n’est sans compter sur la vigilance du gardien bordelais qui arrête le palet. C’est donc de nouveau en prolongations que le vainqueur sera connu, comme lors du match aller. En espérant que Dunkerque prenne sa revanche...

Mais les corsaires, probablement atteints par cette égalisation tardive, ne saisissent par leur chance. Et malgré plusieurs tentatives dunkerquoises infructueuses, c’est finalement Bordeaux qui reproduit l’exploit grâce à Zidan qui apporte la victoire à son équipe (3-2 ; 64:44). 100 % d’échec en temps supplémentaire pour le HGD depuis le début de la saison.

Prendre un point à Bordeaux est clairement une performance de premier plan. Elle confirme celle à domicile face à Lyon mais donne un goût d’inachevé à quelques matchs plus abordables sur le papier. Le scénario du match laisse, néanmoins, quelques regrets. Les maritimes n’ont probablement rien à se reprocher mais le facteur chance n’est décidément pas toujours avec eux. Pour les observateurs, la défense dunkerquoise a fait très grosse impression par sa rigueur. Dans ce championnat, on sait que c’est un secteur clé, sur lequel Carl Michaelson insiste, avec raison, depuis le début. C’est aussi le plus ingrat car il ne laisse que peu de place aux erreurs. Il ne faudra pas en faire pour atteindre les play off.

L’entraîneur dunkerquois revient pour nous sur le match : « C’était vraiment un bon match, appréciable au niveau du jeu des deux équipes. C’était serré tout le match, même si on menait. Le premier but, c’est un peu de chance : Clément prend un shoot, le palet tombe dans le gant du gardien, retombe et roule doucement vers le filet. On n’a jamais eu de but chanceux cette saison. Mais on se dit que si on a des buts chanceux, çà veut dire qu’on travaille fort. Nos sorties de zone étaient fantastiques, nos for-check excellents. Les boxers ont eu plus d’occasions de marquer que nous, mais Mike a très bien joué. Les buts qu’on prend sont faciles à éviter. Ils sont dus à quelques erreurs. C’est dommage car on a assez bien joué pour gagner le match. Même après égalisation, Mat Cyr prend le jeu en mains et risque de marquer à 20 secondes de la fin. Même en prolongations, on mène le jeu, on a plusieurs occasions de finir le match qui n’aboutissent pas. Eux, ils n’ont qu’une seule occasion de marquer et ils marquent.

On prend un point. J’étais fier de l’équipe, mais on n’est pas réellement satisfaits. Si on reste satisfaits sur une défaite, ça sera difficile pour la suite. Il faut l’envie, la rage pour jouer : jouer comme Ghis le faisait à chaque match. On doit être comme ça régulièrement. On doit être constants car toutes les équipes du championnat sont bonnes. On ne peut pas seulement sortir des gros matchs contre Bordeaux, Mulhouse ou Lyon. Tu ne peux avoir le succès de cette manière là.  »

Au classement, l’opération n’est pas bonne. Cholet a créé l’exploit en battant Lyon aux tirs aux buts. Les dogs chipent donc la 8ème place qualificative pour les play off aux Corsaires. Rien n’est perdu mais les 8 matchs restants seront tous décisifs. D’autant qu’en bas de classement, les équipes sont en pleine bourre et la zone rouge n’est plus qu’à 6 points. Le matelas est confortable mais la fin de saison crispante de 2012 hante encore les esprits des supporters.
Samedi prochain, sans Maxime Brachet, sérieusement blessé, les maritimes devront venir à bout d’une équipe de Courbevoie qui vient d’enchaîner 4 victoires. Au match aller, il avait fallu à Jakub Bradac hors normes pour venir à bout des coqs, alors mal en point... autant dire qu’il faudra aborder la rencontre avec autant de sérieux que face aux Boxers.