Acceuil Plexicrew

Accueil > Les news de l’équipe première > "Hâte de pouvoir arbitrer un match de carnaval !"

"Hâte de pouvoir arbitrer un match de carnaval !"

vendredi 22 novembre 2013, par Guitch

Souvent sous le feu du public, les arbitres sont pourtant indispensables au jeu et sont avant tout des passionnés de hockey. Sebastien Levasseur, juge de ligne, a rejoint la D1 depuis le début de saison. Il a accepté de répondre à nos questions.

Peux-tu décrire ton parcours dans le monde du hockey et plus spécialement dans l’arbitrage ?

j’ai commencé le hockey sur glace a l’âge de 4 ans au club de Louviers en tant que gardien de but jusqu’ en senior. J’ai joué 3 saisons en D3. Pour l’arbitrage j’ai commencé à l’âge de 10ans. J’ai arrêté pendant 5 ans pour des raisons professionnels et j’ai repris il y a 3 ans. Depuis 2 saisons j’officie au niveau national D2 , U22 et depuis le début de saison en D1.

Quelles formations ont les arbitres en France ?

Avant d’arriver au niveau national, nous devons passer 4 modules de formation et arbitrer un nombre de match croissant au niveau régional.

Au niveau national, nous avons au moins un stage de regroupement pour la formation continue, les nouveautés réglementaires et la sélection de notre division pour la saison.

Tout au long de la saison, nous avons des supervisions effectuées par d’anciens arbitres, qui sont également responsable de division et on peut compter sur les arbitres plus "expérimentés" avec qui nous arbitrons chaque semaine.


A quelle fréquence es-tu appelé pour arbitrer ? Et quel secteur géographique dois tu couvrir ?

Je suis désigné pour environ 2 matchs par semaine voire parfois 3 matchs avec la coupe de France. Pour mes destinations, je suis appelé à siffler dans l’ouest, l’ île de France, le nord et le nord-est.

Mes collègues « Head » ont des secteurs plus élargis, ce qui leur permet d’arbitrer dans la saison la quasi-intégralité des clubs de leur division.

La D1 est-elle un championnat facile à arbitrer ?

Facile, je ne dirais pas cela, mais agréable sans aucun doute, car les joueurs se donnent à fond match après match avec, dans l’ensemble, un très bon esprit sportif.

L’arbitrage a la réputation d’être beaucoup plus tatillon en France que dans d’autres pays. Comment expliques-tu cela ?

On ne peut pas comparer le hockey en France avec la NHL ou la KHL qui sont des championnats d’un tout autre niveau. Notre « style » d’arbitrage se rapproche plus des pays scandinaves mais de toute façon, nous essayons au maximum de coller aux standards souhaités par l’IIHF.

Depuis 2006, l’IIHF a souhaité réduire les fautes de crosses ainsi que les charges dans le dos ou à la tête, afin d’avoir un jeu moins haché et plus lisible.

Tu arbitres régulièrement à Dunkerque. Que penses-tu de l’ambiance qui y règne ? Facile d’y arbitrer ?

Effectivement je viens souvent à Dunkerque. Il y a une belle ambiance dans la patinoire avec des fans qui soutiennent leur équipe dans les victoires ou les défaites.

Mes collègues m’ont déjà parlé de l’ambiance des matchs pendant le carnaval, j’ai hâte de pouvoir arbitrer un match pendant cette période.

Dans le hockey, les décisions arbitrales influent assez fortement sur le cours du jeu, ce qui rend les arbitres peut être plus exposés. Comment on réagit quand un public devient hostile ?

C’est effectivement plus délicat pour nous lorsque l’ambiance se tend, mais les arbitres ont toujours à l’esprit la sécurité des joueurs et l’équité pour les 2 équipes.

Ce qui nous importe c’est de faire le maximum pour que le match se passe bien.

Un bon match généralement c’est 2 équipes qui veulent vraiment jouer au hockey, 3 arbitres qui font leur job et un public qui soutient les siens.

T’arrive-t-il de ne pas être d’accord avec le Head ? Quel pouvoir as-tu dans ces cas-là ?

Il peut arriver que sur certaines décisions je ne suis pas en total accord avec mon Head, parfois cela dépend de l’angle de vue, parfois une interprétation différente. Mon boulot en tant que juge de ligne, est de simplifier le job pour le Head , en anticipant une bagarre ou en l’avertissant d’un comportement de tel ou tel joueur, mais en aucun cas c’est de me substituer à lui. Mon rôle est déjà assez complet comme cela.

De toutes façons on débriefe après chaque tiers temps et c’est à ce moment là où on peut discuter plus sereinement d’une décision précise.

Assez souvent les Head nous consultent sur telle ou telle action, où ils ont besoin d’un « œil supplémentaire » car ils étaient masqués ou focalisés sur d’autres joueurs.

Je vous remercie pour cet interview car que ce soit joueurs, dirigeants, supporters ou arbitres nous partageons la même passion du hockey.