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Une équipe est née .... dans la liesse de Raffoux

jeudi 31 octobre 2013, par Guitch

On le sentait depuis quelques matchs. Particulièrement en difficulté en début de saison avec un effectif largement remanié, les Corsaires avaient montré des signes de progrés depuis quelques semaines. Si les victoires face au Mont Blanc et Courbevoie étaient attendues, il avait manqué quelques chose contre des équipes plus fortes sur le papier. Des nerfs fragiles face à Bordeaux, un soupçon de chance face à Nantes... Pas de quoi avoir ce match référence qui marque le début d’une nouvelle ère. Cette fois, c’est fait ! Et avec la manière !
Raffoux a fait le plein, les travées sont bondées. Et il ne fallait pas arriver en retard ou avoir traîné à l’avant match. Après quelques secondes, Morretti prend le premier lancé du match. Surpris, Guillaume Richard est peu inspiré. Le numéro 15 dunkerquois est récompensé d’un excellent début de saison après des années de galères en donnant d’entrée l’avantage à son équipe (1-0). De quoi allumer la mèche à un public dunkerquois prêt pour une soirée de folie.
Mulhouse réagit et prend très vite plusieurs lancés dangereux sur des percées individuelles. Mais Marc André Martel, ancien mulhousien, se montre plus assuré que son homologue.
L’ambiance est déjà excellente quand Clément Thomas double la marque en supériorité bien aidé par ses collègues de ligne Nielsen et Brachet (2-0). Un trio qui fait parler la poudre depuis quelques matchs maitenant.
La rencontre est équilibrée mais les maritimes sont décidemment plus opportunistes puisqu’à peine la 10ème passée que Tommy Latouche-Gauvin ajoute une unité à son compteur, servi par un Mathieu Cyr infatigable dans les deux sens de la glace (3-0). C’est de la pure folie à Raffoux, les chants alternent non stop avec "la clique", impossible de s’entendre. Erikson, très nerveux sur son banc, semble avoir toutes les peines du monde à assurer le coaching dans ce vacarme assourdissant. Reste que Dunkerque tient le choc et fait jeu égal dans un tiers où les deux équipes proposent un jeu agréable.

A la pause, la confiance est du côté des Corsaires, pas forcément encore du côté de leurs supporters qui ont connu beaucoup de retournements défavorables depuis le début de la saison. Les craintes se confirment. A la reprise, les scorpions mettent une grosse pression et semblent prendre la mesure des dunkerquois. On se dit que la logique va finir par être respectée. D’autant qu’après quelques minutes Niko Uola reduit la marque pour son équipe (3-1). Dominateurs, les alsaciens buttent sur un très bon Martel. Mais la sanction finit par tomber. En infériorité, le portier maritime cède une deuxième fois. Mulhouse revient assez logiquement à une longueur des joueurs de Michaelson (3-2). Pas de quoi calmer les ardeurs d’un public en ébullition.
Sérieux défensivement, Dunkerque parvient à maintenir l’avantage jusqu’à la pause.

Le dernier tiers s’annonce compliqué mais contre toute attente, ce sont les dunkerquois qui reprennent le match en main. Mathieu Cyr, Daniel Pettersson, Maxime Brachet ... donnent le tournis à la défense alsacienne qui doit tuer deux séquences d’infériorité. Sur l’une d’elle, Daniel Pettersson se joue de trois adversaires pour se retrouver seul face à Richard. Le canado-suédois loupe le break.
Pire, sur un contre rondement mené, Klejna sert Mrna arrivant sur l’aile gauche (3-3). Martel ne peut rien faire, coup de froid sur Raffoux. Le public maritime ne lâche pas. On sent en effet les Corsaires capables de repasser devant. Et comme un symbole, c’est Pettersson d’un fabuleux but qui remet le HGD devant au tableau d’affichage (4-3) ! C’est du délire à Raffoux. Erikson, très nerveux sur son banc, entre dans une colère noire sur un surnombre de son équipe. De quoi aider encore un peu plus des dunkerquois maîtres de leur sujet.

La fin de match est étouffante, Mulhouse n’est pas loin d’égaliser sur une action venue de derrière le but. Martel couvre bien son poteau et évite l’égalisation. Dunkerque doit finir le match à 4 lorsque les mulhousiens sortent leur cerbère. Ils ne se montrent pas vraiment dangereux et c’est finalement Mathieu Cyr qui est récompensé de son pressing (5-3). L’ancien joueur de l’hormadi file seul au but vide alors que le millier de supporters est déjà debout. Le chaudron est en transe, la messe est dite !
Dunkerque s’offre une victoire de prestige dans un match plein.

Le collectif dunkerquois semble désormais être en place. Les associations de joueurs sont opportunes et efficaces. La défense a donné beaucoup de signe de séreinité à l’image du duo Laine-Dubois, déjà très performant la saison dernière.
Devant, Mathieu Cyr a prouvé qu’il était un des poumons de l’équipe. Abattant un travail de titant dans les percées comme dans les replis défensifs, le canadien a scellé la victoire dunkerquoise en cage vide, comme un symbole. L’autre homme du match est incontestablement Daniel Pettersson. Pas en réussite ces derniers temps, l’ex champion de la ligue junior majeur du Québec a éclaboussé le match de toute sa classe. Supérieur techniquement à tous les joueurs présents sur la glace, il a fait beaucoup de mal à la défense mulhousienne. Il a surtout inscrit son premier but et quel but ! Au meilleur moment il a assommé les alsaciens en remettant les maritimes en ordre de marche.
Martel a, quant à lui, probablement sorti sa meilleure prestation depuis le début de saison.

L’autre satisfaction de la soirée, c’est l’ambiance de Raffoux ! Des chants incessants, des musiciens déchaînés, c’est un véritable enfer de jouer dans ces conditions quand on y est pas habitué.Cette enceinte désuète a une âme, c’est incontestable. Les joueurs mulhousiens ne s’y sont pas trompés, certains ont applaudi le public maritime. La communion avec les joueurs à la sortie de la glace comme en soirée un peu plus tard, marquent encore un peu plus la leçon principale de la soirée : une équipe est née et cette fierté et cette folie dunkerquoise ne peut être qu’un catalyseur de cette alchimie, si chère au technicien canadien. Et ce n’est pas fini, samedi, à Neuilly, les supporters maritimes seront présents en nombre pour prolonger l’ivresse d’une soirée qui marquera la longue histoire du chaudron de la place Paul Asseman.