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Le chef d’œuvre de Bradac

lundi 21 octobre 2013, par Guitch


Jakub Bradac, félicité par ses coéquipiers vient d’inscrire un but des deux tiers de la patinoire.

A la sortie d’une pénible saison avec les Galaxians d’Amneville, Jakub Bradac voulait à tout prix tourner la page. Joueur le plus pénalisé de la D1 l’an dernier, son recrutement pouvait constituer un risque pour l’arrière garde des Corsaires. Deux mois après avoir endossé la tunique de la cité de Jean Bart, le tchèque a offert beaucoup de garanties : discipline, rigueur défensive, relance et surtout un shoot hors du commun. Le pauvre Verlic va en faire des cauchemars quelques temps... Lui qui en avait déjà pris deux en amical en août !
En l’absence d’Antoine Vanwormhoudt en délicatesse avec son genou, le HGD doit compter avec une épaule capricieuse de son meilleur scoreur. Même s’il est aligné sur la feuille de match, Maxime Brachet restera sagement sur le banc tout au long de cette rencontre qui s’annonce capitale pour le maintien.

L’improbable but

Il faut dire que les coqs sont déjà aux abois ! Aucun point depuis le début d’une saison qu’on leur annonce difficile. Avec le départ de leur ligne magique (Tremblay/Gadoury/Rubin) pour les lumières de la Ligue Magnus, difficile d’envisager sereinement ce nouvel exercice.
Alors match facile pour les corsaires ? Sûrement pas ! Pas encore rassurés, les hommes de Michaelson ont cédé un point la semaine précédente face aux Boxers dans la dernière minute. En face, Eddy Martin Wahlen, joueur expérimenté venu renforcé l’effectif de Courbevoie, est aligné.
L’entame de match confirme que les coqs ne sont pas venus en victimes. Le jeu proposé par les deux équipes est très moyen. Aucune des deux formations ne prend le pas sur l’autre. Pas de quoi rassurer le public de Raffoux qui tremble face aux largesses de la défense locale. La punition finit par tomber. Bien lancé par Alexandre Motte, Adrien Sebag se montre plus malin que Grégory Dubois. L’ex international laisse prendre le shoot qui file dans la lucarne droite de Martel (0-1 ; 10:24). Coup de massue pour les supporters locaux qui donnent de la voix depuis la mise en jeu dans une patinoire plus que bien garnie.


Verlic cède encore face au shoot de Bradac

Cette entame de match confirme les lacunes corsaires entrevues depuis le début de saison. Incapables de dominer la lanterne rouge, les dunkerquois se montrent fébriles défensivement et inoffensifs devant. La pause et son lot de doutes arrive quand Marc André Martel relance vers Jakub Bradac. Il reste 3 secondes, le tchèque ne se pose pas de question et envoie un missile depuis sa ligne bleue défensive. Le puck part à une vitesse folle et traverse les deux tiers du glaçon. Verlic ne peut que toucher la rondelle qui finit sa course au fond des filets (1-1 ; 19:57) ! Raffoux exulte, médusé par un but autant exceptionnel que capital ! La dynamique change de camp. Ce sont les coqs qui regagnent les vestiaires têtes basses, contrastant avec le large sourire de Bradac, ovationné par les fans locaux.

Une seule équipe sur la glace

A la reprise, ce n’est plus le même match. Devant Luc Tardiff, président de la fédération et Michel Delebarre, premier magistrat de la ville, Dunkerque hausse le ton, il n’y a plus qu’une seule équipe sur la glace. Courbevoie est acculé et subit les assauts incessants des corsaires. Pettersson, Cyr, Latouche, Nielsen, Thomas donnent le tournis à la défense francilienne. Verlic fait des miracles alors que Martel passe une première moitié de tiers plus que tranquille. Le portier visiteur est tout heureux de voir la tentative de Thomas s’écraser sur la barre, il était largement battu. Quelques instants plus tard, il est décisif sur une reprise bien sentie de Martin Domian, tout proche d’inscrire son second but de la saison. Les visiteurs sont dépassés et contraints à la faute. Alexandre Motte rejoint le banc des pénalités. Le power play est dangereux. Par deux fois Bradac prend le shoot, par deux fois il frôle les montants d’un Verlic qui ne sait plus où donner de la tête. Le nombre de tirs maritimes est impressionnant mais la réussite semble fuir les hommes de Michaelson dont l’acharnement n’est pas récompensé. Il va falloir attendre une phase d’infériorité pour voir la situation évoluer. A quatre, les dunkerquois mènent encore la vie dure à une équipe visiteuse totalement dépassée. Lancé en contre par Mathieu Cyr, Tommy Latouche-Gauvin confirme son adresse dans le dernier geste et concrétise enfin l’outrageuse domination de son équipe (2-1 ; 32:48).
Avec une vingtaine de tirs sur cette deuxième période, les maritimes ne pouvaient en rester là au tableau d’affichage. En trente secondes, Jakub Bradac, encore lui de la bleue (de sa zone offensive cette fois) et Latouche-Gauvin s’offre chacun un doublé. Le canadien en profite pour passer devant Maxime Brachet au classement des pointeurs. (3-1 ; 38:48 et 4-1 ; 39:18).
Si le scénario du samedi précédent incite à la prudence, l’adversité n’est pas la même que face aux Boxers et les hommes de Michaelson semblent avoir fait le plus dur.

Un zeste de suffisance... et une délivrance

Courbevoie tente bien de sonner la charge en début de troisième tiers, quitte à se précipiter. En voulant se relancer rapidement, la défense francilienne se loupe et offre un caviar à Clément Thomas qui ajuste froidement Hiret qui a remplacé Verlic dans les cages (5-1 ; 43:26). La messe est dite. Peut être trop … Dunkerque se relâche et la domination est moins nette. Nielsen est contraint à stopper irrégulièrement son vis à vis qui filait au but. Sanction sur le power play (5-2 ; 51:28). Même tarif sur un trébucher de Destoop (5-3 ; 56:26). Hiret se montre habile dans ses cages et Dunkerque gère bien plus tranquillement sa fin de match que face à Bordeaux, ne laissant pas l’occasion aux coqs de sortir leur cerbère.
Raffoux peut souffler, les deux points sont dans la besace des maritimes. La communion entre les plus fervents supporters et le trio Bradac/Latouche/Laine fait plaisir à voir ! Le public dunkerquois a encore assuré l’ambiance avec un pic au second tiers.


Courbevoie, assommé, à ’image de Bougarand séché par Martial.

Sur le plan collectif, les corsaires auront alterner le bon et le moins bon. On attendait probablement plus en terme de jeu face à Courbevoie. Le premier tiers et le relâchement de fin de match ne sont pas là pour rassurer. Reste que le deuxième a été très convaincant. La note paraît presque flatteuse pour les coqs qui, sans Verlic, auraient pu prendre l’eau de toute part à la mi match.
Le vrai progrès est à mettre sur le compte du power play. S’il n’a pas été à l’origine des buts, il s’est montré autrement prometteur qu’en début de saison. Avec Pettersson à la manœuvre, un Cyr remuant, un Latouche-Gauvin travailleur, tous prêts à décaler Jakub Bradac au shoot dévastateur, l’unité spéciale dunkerquoise risque de faire parler la poudre, comme elle l’a fait contre Bordeaux.
Individuellement, mention très spéciale à Jakub Bradac. Son but des deux tiers de la patinoire est un chef d’œuvre dans un chef d’œuvre. Une mise en abîme qui va bien au delà de son doublé et de son shoot hors normes. Il a été solide dans son rôle de défenseur. Et même quand il se loupe, il arrive à plonger pour éviter un contre assassin. Capable de relances précises dans des situations compliquées, il peut également compter sur son physique. Des chants à la gloire du tchèque ont raisonné à plusieurs reprises dans les travées. Complètement mérité ! Le tchèque est conscient qu’il reste du travail et que la division est un championnat complexe : "Ce fut un match difficile. En fait tout les matchs sont compliqués en D1 et il ne faut sous estimer personne".
Tommy Latouche-Gauvin, infatigable travailleur, a confirmé son habilité dans le dernier geste. Pas riche en purs buteurs, l’effectif dunkerquois pourra compter sur lui cette saison. Tout comme sur Clément Thomas qui inscrit son 5ème but en 3 matchs et qui a touché la barre au second tiers.
Le retour de Jussi Laine a été, comme prévu, convaincant.
Il faudra en revanche gommer des errements défensifs qui ont permis à Courbevoie de lancer quelques contres bien sentis au premier tiers.
La soirée signe également le retour d’une division 1 imprévisible ! Annecy, Mont Blanc et Montpellier, à la peine jusque là, ont créé la surprise. Résultat, le classement se ressert. Le HGD garde sa 7ème place et son avance dans la course au maintien. Et, paradoxe de cette ligue, revient à 3 points du leader nantais qui a subi sa première défaite hier soir. C’est justement la destination des dunkerquois la semaine prochaine. La suprématie Corsaires est en jeu, tout comme une excellente opération au classement. Mine de rien et sans avoir ni réellement convaincu, ni jouer un match à fond de bout en bout, les hommes de Michaelson avec 57 % de points suivent la marche d’un quart de finaliste …