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Le verre à moitié vide

lundi 14 octobre 2013, par Béné

Soyons honnêtes, nombreux sont les supporters dunkerquois qui auraient signé pour un point face aux redoutables bordelais, invaincus depuis le début de la saison. Mais la défaite aux tirs au but laisse un goût amer aux maritimes qui ont évolué comme dans un rêve durant 58 minutes, avant de craquer face à l’insolente réussite bordelaise. Dans ces situations, difficile de ne pas voir le verre à moitié vide mais il ne faudrait pas oublier l’immense bond en avant fait par les Corsaires en terme d’engagement et de jeu.

Le premier tiers est 100% dunkerquois. Les corsaires dominent le match : bonne lecture de jeu, interceptions... Les hommes de Michaelson restent toujours au visage des Boxers. C’est un Marc André Martel magistral qui se trouve dans les cages repoussant les quelques occasions bordelaises. Il faudra tout de même attendre la moitié du premier tiers pour voir les bleus et blancs concrétiser leurs efforts. D’abord punis d’une méconduite de match et de 5min (charge dangereuse de Cyril Boube sur Daniel Pettersson symptomatique du jeu rude des visiteurs) puis d’un surnombre, les Bordelais ne résistent pas à 3 contre 5. Clément Thomas #16, encore lui, assisté de Tommy Latouche-Gauvin #40 et Maxime Brachet #8, déflore la marque d’un joli missile. Ce trio d’hommes en forme ne s’arrête pas là. Maxime Brachet creuse l’écart (2-0 ; 15:49). Les dunkerquois impressionnent et créent, pour l’instant, la surprise de la soirée.

Le second tiers est plus équilibré même si Dunkerque a la main mise sur la rencontre. Les contacts sont plus rudes et Martel est davantage sollicité. En tribune Raffoux s’enflamme à en donner des frissons, même à un joueur expérimenté tel que Françis Ballet. Les joueurs de Carl Michaelson continuent de faire le travail. Les occasions sont nombreuses, mais ce tiers reste vierge de buts pour les deux équipes qui ne profitent pas de leurs deux supériorités numériques respectives.

Bordeaux ne veut pas rendre les armes. Comme s’y attendait le public de Raffoux, le rythme du jeu s’accélère. Les Boxers augmentent l’intensité du match pour retourner la situation et aller chercher une nouvelle victoire à l’extérieur. Une envie trop appuyée qui se transforme en agressivité, punie par des pénalités : dureté excessive, méconduite, attitude anti-sportive... Le comportement bordelais ne correspond pas à celui d’un leader potentiel. Les dunkerquois ne profiteront malheureusement pas de ces nombreuses occasions d’enfoncer le clou en supériorité numérique.
Les Corsaires tiennent toujours le choc. Mieux, Tommy Latouche-Gauvin, auteur de deux assists depuis le début du match aggrave le score grâce à une passe du brillant Daniel Pettersson #74 ( 3-0 ; 46:15). La défense dunkerquoise est davantage sollicitée avec de nombreuses occasions dangereuses que Marc André Martel ne laisse pas se transformer en but. Le public croit à un premier blanchissage pour le gardien canadien. Peine perdue, Bordeaux réduit la marque grâce à Étienne Brodeur, très en vu depuis le début de la saison (3-1 à 48:51). Les boxers ne veulent pas en rester là. Dunkerque continue de résister et pense avoir partie gagnée à un peu plus d’une minute de la fin. Mais le sort décide de faire basculer la rencontre. L’ambiance est pesante. A 6 contre 5, martin Obuch trouve deux fois le filet de la bleue et remet les Boxers à hauteur des maritimes (3-2 ; 58:56) (3-3 ; 59:21). Deux minutes de jeu qui ont changées tout le match.

Prolongations. On remet les compteurs à zéro. Raffoux retient sa respiration et sait bien qu’un tel retournement profite rarement à l’équipe qui se fait remonter. C’est un tout autre match qui commence : alors que les corsaires proposaient un jeu construit et efficace depuis le début du match, ils retombent dans leurs travers lors de ce 4 contre 4. C’est un jeu dangereux avec un léger avantage pour Bordeaux qui sollicite beaucoup trop souvent le gardien dunkerquois qui reste remarquable, tandis que Dunkerque a du mal à trouver des opportunités. Les deux équipes restent à égalité. La victoire devra aller se chercher aux tirs au but.

Et c’est Tommy Latouche-Gauvin #40 qui tente une revanche du match contre Montpellier et se présente face à Sebastian Ylonen qui arrête le tir du canadien. Francis Desrosiers, quant à lui, trouve la faille de la cage dunkerquoise (but limite : le palet tapant l’intérieur de la barre et retombant avant la ligne). Mathieu Cyr #74 recolle au score 1-1 alors que Lukas Zeliska rate son tir. Les deux équipes ne veulent rien lâcher. Les derniers tirs sont cruciaux : à la surprise générale, Michaelson envoie Loic Destoop #22 marquer le but susceptible de donner la victoire aux corsaires. Tir raté. Un seul espoir, celui que Marc André Martel, auteur d’un gros match, stoppe le tir de Dejan Zemva. Mais c’est pourtant le bordelais qui offre la victoire à son équipe.

Le coup est dur pour les corsaires qui avaient réussi le match quasi parfait face à une grosse équipe du championnat. Sur le plan comptable, c’est un bon point pris pour le maintien mais un de perdu en vue des play-offs. Le rythme de 50 % de points, qui est celui des dunkerquois pour le moment, permettra de rester en D1, mais ne suffira probablement pas pour atteindre le grand 8 des séries finales.

Sur le plan individuel, c’est un grand Marc André Martel qui a gardé les cages maritimes hier soir «  Je me sens bien : ma blessure de l’an dernier est derrière moi, je viens de finir mes derniers traitements la semaine dernière. Je me sens de plus en plus à l’aise dans la cage. Sur l’ensemble, c’est un bon match parce que nous progressons en tant qu’équipe. Mais nous nous devons de tenir mentalement sur 60 minutes : c’est ce qui nous a manqué contre Montpellier et de nouveau contre Bordeaux  ». Le gardien dunkerquois tente une explication aux deux dernières minutes de match « Les buts de Bordeaux sont survenus dans ce temps mais nous avions déjà ouvert la porte depuis plusieurs minutes : c’est un réel changement de rythme de notre équipe suite au 3-1. Ensuite c’est la loterie des penaltys... 2 poteaux sortants contre 2 poteaux rentrants et on connaît le résultat. J’aime bien ces duels, c’est toujours plaisant. Même si cette saison, jusqu’à présent, ça ne se passe pas comme je le souhaiterais ».

Devant, les buteurs de la semaine précédente confirment : Tommy Latouche Gauvin s’impose au fil des semaines comme un des moteurs de l’équipe. Maxime Brachet prend lui la tête du top scorer de l’équipe. La défense dans son ensemble a livré une prestation de qualité. Le public dunkerquois a pu également apprécier l’aisance de Daniel Pettersson, qui, une fois la période de rodage terminée ainsi qu’une bonne association trouvée, fera très mal aux défenses de la D1.

Samedi prochain face à Courbevoie, lanterne rouge qui verra arriver des sacrés renforts d’ici là, les Corsaires n’auront pas le choix. Tout autre résultat qu’une victoire nette et sans bavure est inenvisageable. Il n’y aura cette fois, pas de demi-mesure.