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Un pied dans le vide... avant le salut

lundi 7 octobre 2013, par Béné

Les Corsaires n’avaient plus le choix. Après trois défaites à domicile, les hommes de Carl Michaelson devaient l’emporter face à une équipe du Mont Blanc qu’on annonçait à la lutte pour le maintien. Ce match permettait également au HGD de soutenir le dépistage du cancer du sein en habillant ses joueurs de rose. Allaient-ils passer au-dessus de cette couleur qui pouvait leur rappeler le mauvais souvenir de l’année précédente où les corsaires avaient concédé les premiers points à domicile vêtus de ces maillots ? Un autre résultat que les 2 points dans le temps réglementaire plongerait le HGD dans le vide et provoquerait une crise sur les bords de la mer du Nord. Un seul mot d’ordre : VAINCRE ! Et les membres du Plexicrew n’hésiteront pas à le notifier à leurs joueurs dès le début du match. Les maritimes vont pourtant très vite mettre un patin au dessus du précipice dans ce match, avant de regagner la terre ferme au prix d’un dernier tiers, enfin convainquant.

Le public n’a pas le temps de remettre en cause cette malédiction. Sur un jeu à 4 contre 3 (Dubois #4 et Brachet #8 d’un côté, Croz de l’autre, garnissant le banc des pénalités d’entrée de jeu), les Yétis ouvrent la marque grâce au vétéran Aimonetto (0-1 ; 2:03), mis à l’écart par Chamonix cet été, qui surprend Mike Dizgun présent dans les cages ce soir. Pas le temps de souffler, que Romain Orset enfonce le clou en permettant aux visiteurs de mener de deux buts (0-2 ; 2:52). Le match est mal engagé pour les bleus et blancs. Alors que beaucoup pensent que ces deux premiers buts rapides vont assommer les Corsaires et rendre la suite du match beaucoup plus difficile que prévu, Clément Thomas #16 offre un rapprochement au score à 7:36 grâce aux assists de Benjamin Bataille #47 et Maxime Brachet #8. La fin du premier tiers reste angoissante : nos joueurs imposent leur rythme de jeu mais ne profitent pas de leur supériorité numérique à 13:39 avec la sortie de Aimonetto pour cinglage.

Dans le second tiers, c’est une pluie de pénalités qui s’abat sur les Corsaires. Plusieurs joueurs subissent l’arbitrage : Maxime Brachet #8, Tommy Latouche-Gauvin #40, Francis Ballet #3, Daniel Pettersson #74. Ces pénalités profitent aux Yétis qui refont le break avec un deuxième but d’Aimonetto (3-1 à 26:56). L’ex international français reste une pièce maîtresse qui ne sera pas de trop cette saison pour le Mont Blanc.

C’est le moment choisi par les dunkerquois pour sonner la révolte. Pas question de baisser les armes si vite. Intensité, échappées vers l’avant, passes incisives. C’est finalement à la faveur d’une supériorité numérique, qu’Esben Nielsen #41 redonne espoir au public de Raffoux (2-3 ; 35:01), bien servi par Jakub Bradac et Max Brachet. Alors que le Mont Blanc s’arc-boute sur son maigre avantage, Clément Thomas trompe à nouveau le portier des Yétis. Nielsen et Brachet en profitent pour ajouter chacun une assist à leur compteur (3-3 ; 38:48). Le faux pas du début de match est enfin effacé. Un nouveau match commence : il sera à sens unique.

Les deux équipes sont aux coudes à coudes à l’entrée des joueurs pour le troisième tiers. C’est une tempête qui sévit à Raffoux : les pénalités ne cessent de tomber (6 pour Mont-Blanc, 3 pour Dunkerque). Les esprits s’échauffent légèrement. Cela profite aux maritimes qui prennent l’avantage grâce au premier but de la saison pour Martin Domian #20 à 4 contre 3, plus à l’aise aligné avec son ancien co-équipier à Cergy, Kristian Krajcik #10 auteur de la passe. Ce premier filet apparaît comme un soulagement pour l’attaquant slovaque (4-3). Quelques minutes plus tard, Clément Thomas, servi par les inévitables Nielsen et Brachet, inscrit son troisième but de la soirée en profitant d’une double pénalité contre les Yétis de Mont-Blanc (5-3 à 51:49). Comme une évidence, Nielsen alourdit le score, assisté de ses acolytes : l’omniprésent Clément Thomas et Jakub Bradac (6-3 ; 53:17). Les supporters oublient bien vite le début de match catastrophique. L’équipe de Mont-Blanc recolle au score à quatre minutes de la fin grâce à un but de Jesse Mcconney qui profite d’une dernière supériorité numérique (6-4 ; 56:00).

C’est un match riche en rebondissements que nous ont offert les joueurs de Dunkerque. La grosse performance de la soirée est à mettre au crédit de Clément Thomas. Auteur de 3 buts et une assist, il a pesé sur l’issue du match et a sonné le réveil corsaire. « On a très mal débuté en encaissant 2 buts mais on a bien réagi en revenant au score puis en prenant l’avantage. C’était important pour nous d’effacer les derniers matchs même si nous savons que le plus dur reste à venir » confie le numéro 16 maritime. «  J’ai mal vécu ma blessure à l’épaule, j’étais prêt physiquement et me blesser bêtement sur un attentat, c’est dur à avaler. Surtout, ça a cassé le rythme que j’avais trouvé. J’ai pris un coup au moral, surtout que cette blessure n’était pas à prendre à la légère. Mais maintenant c’est quasiment fini  ». Esben Nielsen et Maxime Brachet, auteurs chacun de 4 points sur la même ligne ont montré le chemin de l’efficacité. Jakub Bradac a apporté une contribution offensive intéressante. A noter également le grand nombre de pénalités pour ce match : 30 minutes pour Dunkerque sur 11 infractions, 34 minutes pour Mont-Blanc sur 13 infractions. Passés tout proche de la correctionnelle, les corsaires flirtent encore avec la falaise. Une victoire face à Bordeaux marquerait un virage réel pour peut être finir par gravir les sommets. C’est tout le peuple de Raffoux qui en rêve !

Petit clin d’œil aux supporters du match avec Tom Charton, gardien de Mont Blanc, qui est venu nous applaudir à la fin du match « Vous faites partie du match. Et quel spectacle quand on vient à Dunkerque ! Merci à vous »