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L’ombre d’un doute ...

dimanche 22 septembre 2013, par Guitch


Les Corsaires, têtes basses, devront réagir dès samedi

Le visage fermé de Michaelson en regagnant le vestiaire à la fin du match en dit long sur la prestation proposée par son équipe hier soir et sur l’inquiétude qui guette les rangs des supporters maritimes.
On savait ce match face aux Aigles Niçois compliqué. Les joueurs de la côte d’Azur se sont considérablement renforcés à l’intersaison. Quand on connaît la qualité de cette équipe depuis deux ans, on devine qu’elle sera à surveiller de près. Jeremie Janneteau et Anthony Courcelles, respectivement 2ème et 3ème pointeurs des juniors A du Québec, le portier Skrecko, champion de Slovaquie la saison dernière (rien que ça !), des renforts venus des Vipers … Une véritable armada laissant d’ailleurs très peu de place pour les français (les JFL sont là pour faire le nombre mais restent essentiellement sur le banc).

L’espoir est tout de même permis pour les Corsaires qui ont créé la surprise à Reims devant un important contingent de supporters, une semaine auparavant alors que les Aigles peinaient face au Mont Blanc. D’autant que pour la première fois, Carl Michaelson bénéficie de son effectif au complet.
Au coup d’envoi, c’est le trio Latouche/Cyr/Brachet qui est aligné, tout comme Dizgun, préféré une deuxième fois de suite dans les cages maritimes à Marc André Martel.
Le portier italo-canadien ne tarde pas à comprendre que la soirée sera compliquée. Slovak déborde sur l’aile gauche et envoie un missile qui résonne sur la barre après seulement 30 secondes de jeu. Sueur froide à Raffoux.
Une faute de Simon permet aux Corsaires de calmer les ardeurs des visiteurs en supériorité numérique. Si cette unité spéciale permet de soulager la défense, le jeu offensif proposé n’est pas dangereux.
L’entame de match est tout de même beaucoup moins brouillonne que lors des deux premières rencontres et le HGD tient, pour le moment, la comparaison.
Petterson, auteur d’un cinglage flagrant et Bradac se voient tour à tour punis sans conséquences au tableau d’affichage. Mike Dizgun est mis à contribution et fait le boulot.
Les deux équipes se rendent coup pour coup sans réelle domination de part ou d’autre. On sent néanmoins que les trois lignes niçoises sont dangereuses. C’est moins évident pour les Corsaires.
Milan Varga, auteur d’une violente charge à la tête sur Brachet, s’attire les foudres du public nordiste et rejoint à son tour le banc des pénalités. En vain, le HGD est toujours inoffensif en power play.
A contrario, une pénalité bien sévère à l’encontre de Pettersson, dont le jeu ne semble pas plaire à M. Rousselin, permet à Nice d’ouvrir le score par Brejka, bien présent dans l’enclave. Le palet a-t-il passé la ligne avant ou après le temps ? Difficile à dire... une demi seconde qui change tout avant de regagner les vestiaires.

Un coup dur pour des maritimes loin d’être ridicules défensivement mais encore bien trop tendres devant. Le moral est atteint au retour sur la glace. D’autant que l’arbitre de la rencontre pénalise une nouvelle fois un Daniel Pettersson qui ne semble pas comprendre l’arbitrage proposé ce soir. Deux secondes après le retour du cinquième dunkerquois sur la glace, les aigles doublent la marque par le remuant Janneteau.
Les Corsaires se rebiffent et Skrecko a du travail devant sa cage. Avec beaucoup de métier, il temporise après les temps forts dunkerquois : remise de casque, déplacement de cages incessants …
Reste qu’il est impeccable quand il s’agit de réduire à néant les attaques corsaires. Il se montre même chanceux sur une superbe tentative de Latouche-Gauvin dont le tir frôle l’épaule du portier, suffisamment pour éviter la lucarne.
Progressivement, la supériorité des niçois devient de plus en plus nette. Le jeu des joueurs de Michaelson, déjà pas forcément flamboyant, s’enraye de plus en plus au fil des minutes. La double punition finit par tomber.
En infériorité numérique, Janneateau sert Courcelles qui était déjà son coéquipier chez les Lachine Maroons. Le chevelu canadien contourne la cage et trompe Dizgun. S’en est trop pour le HGD qui craque à nouveau trente secondes plus tard.
4-0, la messe est dite, malgré deux supériorités proposées encore aux Corsaires.
Dunkerque ne semble pas avoir les armes pour pour rectifier la situation dans l’ultime période. Au contraire, la qualité de l’effectif niçois transparaît et contraste avec la pauvreté du jeu proposé par les locaux. Pettersson, victime préférée de Rousselin retourne deux minutes en prison pour une charge qui paraissait pourtant régulière. Pas de conséquence.
Tommy Latouche-Gauvin, un des rares à surnager dans le marasme, est récompensé de ses efforts à 8 minutes de la fin sur un service de Dubois.
Le palet à peine remis en jeu, Cerny trouve le cadre de la bleue. Il n’y aura rien à faire ce soir !
Les esprits s’échauffent. Clément Thomas côté dunkerquois, Besson et Varga (qui chambrera le public de Raffoux) regagnent les vestiaires. En deux matchs, Rousselin a exclu 8 joueurs à Dunkerque …
Reste que ce règlement de compte profite aux locaux qui vont se retrouver 3 minutes en supériorité puisque Dunkerque écope de 2min alors que Nice récolte un 5min toujours fâcheux.
Un mince espoir s’offre aux Corsaires... de courte durée puisque Rousselin joue à nouveau du sifflet. Brachet réduit bien la marque mais Janneteau alourdit finalement la note. La rondelle trouve d’abord le poteau avant de rebondir sur la botte de Dizgun et de finir dans les filets.
Dunkerque subit et passe à côté du 7eme, Fleury trouvant le poteau à la dernière seconde.

Comme face à Anglet, 15 jours auparavant, Dunkerque n’a jamais semblé en mesure de pouvoir s’imposer. Offensivement, le compte n’y est pas. Les lignes encore changeantes ne proposent pas grand chose en terme de jeu. Les joueurs ne se trouvent pas et s’en remettent à des exploits individuels. Une stratégie inefficace dans une D1 pleine de joueurs de grande qualité. La volonté de mettre en place un jeu nord américain ne fait pas ses preuves pour le moment. Il est en tout cas, loin d’être abouti.
Les erreurs individuelles ne sont pas gommées. Le public de Raffoux a pu en voir beaucoup trop ce samedi soir.
M. Rousselin, arbitre du soir, a été particulièrement médiocre, tout comme un de ses juges de ligne dont les décisions ont pu quelque peu dérouter.


Tommy Latouche-Gauvin, corsaire le plus combatif hier soir

A l’heure du bilan, on peut tout de même signaler le très bon comportement de Tommy Latouche-Gauvin, de loin le meilleur dunkerquois hier soir. Récompensé par un but, il a alerté Skrecko à plusieurs reprises. Il applique clairement les consignes en allant travailler sans cesse dans les coins. Il semble physiquement prêt après quelques matchs de rodage. Derrière Gregory Dubois est bel et bien de retour et a retrouvé son niveau de l’an dernier après sa blessure de début de saison. Ghislain Folcke, déjà particulièrement besogneux habituellement, a pris une autre dimension. Le « C » semble le galvaniser.
A l’inverse, comme l’a souligné Michaelson dans la presse locale dans la semaine, certains joueurs ont des questions à se poser … erreurs, jeu personnel, pas d’intensité physique … sûr que certains vont goûter aux colères à l’accent québécois cette semaine.
Il faudra aussi stabiliser les lignes d’attaque et surtout les blocs défensifs. Nous avons encore vu trop de tergiversations hier soir.
On savait que la transition ne serait pas simple, on n’imaginait pas le chantier qui attendrait le nouveau technicien corsaire.
A la vue de l’aberrant calendrier fédéral, qui propose 5 rencontres de suite à domicile, la situation pourrait vite devenir inquiétante. S’il ne faut pas sombrer dans le pessimisme, l’inquiétude guette. La route est encore longue mais certaines équipes n’attendent pas pour enclencher la surmulitpliée.
La rencontre qui se présente face à Montpellier, équipe bien plus en difficulté que le HGD, apparaît déjà comme capitale en ce début de saison. Les Vipers viennent d’encaisser 10 buts à Mulhouse... Une occasion pour les lignes d’attaque maritime de prendre confiance et de lancer, enfin, leur saison.
Un autre résultat qu’une victoire, avec la manière si possible, sèmerait définitivement le doute déjà présent dans le coin de la tête de beaucoup de supporters.