Daniel Pettersson : "Ce serait amusant de surprendre tout le monde !"

Peux tu te présenter en tant que joueur ?

Je pense être un joueur capable d’évoluer dans les deux sens de la glace, pouvant être à la fois passeur et buteur. Mes qualités sont le patinage et mon sens du jeu. Je suis un bon joueur d’équipe et quelqu’un d’agréable dans le vestiaire.

Pourquoi as-tu choisi de venir jouer à Dunkerque ?

J’ai passé deux saisons en Suède et je voulais essayer quelque chose de nouveau et jouer ailleurs. Mon agent m’a contacté à propos de l’offre de Dunkerque et a pensé que c’était une bonne solution pour moi cette saison. Je me suis renseigné sur Dunkerque, la ville, l’histoire et j’ai pensé que ça pouvait être sympa de jouer là. Je suis très content d’être ici.

Est-ce que tu connaissais Carl Michaelson avant d’être contacté par les corsaires ?

Je ne connaissais pas Carl Michaelson avant de venir en France. J’ai juste eu un bref entretien avec lui avant de signer.

Quel type de coach est-il ?

J’ai envi de dire que Carl est un coach intensif qui porte une grande importance aux détails. Il essaie toujours de pousser ses joueurs au maximum. Je ne suis là que depuis une semaine mais j’ai vu cela afin que nous soyons toujours meilleur au match suivant. Nous travaillons aussi pas mal sur la vidéo pour voir où nous faisons des erreurs. Ce sont les petits détails qui peuvent rendre une équipe meilleure.

Que penses-tu de ta nouvelle équipe ?

Nous avons un bon groupe qui s’entend bien. C’est important que tout le monde s’entende pour avoir du succès. Dès mon arrivée, les gars m’ont bien accueilli et m’ont fait découvrir l’environnement, ce qui a rendu la transition vers la France beaucoup plus facile.

Tu as assisté au premier match en tant que spectateur (licence pas encore arrivée), comment expliques-tu cette défaite ?

Après avoir vu le premier match, je pense qu’on a surtout fait des erreurs qui nous coûtent des buts. Sans ces erreurs, nous aurions déjà pu obtenir le match nul et qui sait ce qui aurait pu arriver. Nous devons nous concentrer pour ne plus reproduire ces erreurs et travailler encore plus dur.

Tu as joué avec les Wildcats Moncton en Ligue junior majeure du Québec avant de rejoindre la Suéde. Peux tu expliquer la différence entre le hockey nord américain et le hockey européen ?

La différence majeure entre l’Amérique du Nord et l’Europe, c’est la taille de la glace. En Amérique, les surfaces sont plus petites, vous avez moins de temps pour construire du jeu avant de passer le palet. En Europe, sur les grandes glaces, les gars utilisent plus leur vitesse et leur habileté pour profiter des espaces. On voit les européens être plus patients et créer du beau jeu alors qu’en Amérique du Nord, on est plus dans la conquête du palet.

As-tu une préférence pour les petites ou les grandes glaces ?

Je préfère les grandes glaces parce qu’elles me permettent d’utiliser ma vitesse et de créer du jeu plus facilement. Sur une petite glace, vous avez moins le temps pour prendre des décisions, c’est plus compliqué. Donc, je préfère les grandes glaces même si jouer sur une petite comme à Dunkerque peut être aussi intéressant.

Tu as remporté le titre en 2010 avec les Wildcats. Peux-tu nous parler de cette saison ? Est-ce ton meilleur souvenir de joueur de hockey ?

J’ai gagné le championnat l’année de mes 19 ans et ce fut une expérience et un sentiment incroyable. Nous avons remporté le titre à domicile devant 7000 personnes dans une ambiance incroyable. Nous avions un excellent groupe avec de bon gars et je crois que c’est pour ça que nous avons eu un tel succès ! C’est probablement le plus grand moment de ma carrière, c’est un souvenir que je garderai toute ma vie.

Daniel Pettersson titré en QMJHL avec les Wildcats Moncton

La ligue junior majeure du Québec est très relevée. Pas mal de joueurs finissent en NHL. Est-ce que c’était ton but ?

Oui ! La plupart des joueurs sont draftés à 17/18 ans. J’ai joué ma première saison à 18 ans et j’ai vraiment progressé à 19 ans. Une fois que j’ai eu 20 ans, j’avais la possibilité de jouer en ECHL (3ème niveau nord américain après la NHL et l’AHL) ou utiliser mon passeport suédois pour venir jouer en Europe. J’ai choisi la 2ème option pour aller jouer ailleurs.

Peux tu nous en dire plus sur l’entraînement dans cette ligue outre atlantique ?

Nous avions des cours le matin mais dans la ligue junior majeure c’est 68 matchs ! On joue beaucoup avec souvent 3 ou 4 matchs par semaine. Le programme est très chargé et la formation très difficile. On passe également beaucoup de temps sur la route !

Quel est ton objectif avec Dunkerque cette année ?

Mon objectif c’est d’aller en playoffs et voir ensuite jusqu’où on peut aller. Une fois en playoff, si on prend les séries les unes après les autres, pourquoi ne pas aller jusqu’en finale ? Je ne connais pas bien les autres équipes de la ligue mais les pronostics concernant Dunkerque ne sont pas toujours très bons. Ce serait amusant de surprendre tout le monde, on a la qualité pour le faire.

Le hockey est un sport majeur en suédois avec des publics assez chauds. As-tu déjà assisté au derby de Stockholm ?

Je n’ai jamais assisté au Derby de Stockholm mais j’ai eu l’occasion d’en voir d’autres très intenses et agréables à regarder. Pour l’ambiance de ces matchs, c’est comme à Dunkerque, sauf qu’il y a 5 à 6000 personnes de plus !

Aperçu de l’ambiance dans l’élite suédoise

Tu as la double nationalité, canadienne et suédoise. Quelle équipe nationale supportes-tu lorsqu’elles se rencontrent ?

J’ai tendance à supporter plus souvent la Suède ! Quand ils jouent l’un contre l’autre, je supporte un peu les deux comme ça je suis toujours gagnant !