Mathieu Cyr : "Tout le monde déteste venir jouer contre Dunkerque"

Il est l’une des recrues phares de cette intersaison. Après avoir fait le bonheur de Val Vanoise, le canadien Mathieu Cyr passe d’un port à un autre en quittant l’hormadi d’Anglet pour renforcer l’attaque Corsaires. Centre de métier, il a fait ses classes en NCAA III, ligue universitaire bien connue de Carl Michaelson. Heureux de démarrer une nouvelle aventure, il nous confie son optimisme quant au potentiel de l’équipe et à la philosophie de jeu mise en place par le coach.

Comment s’est passée ton intégration depuis 3 semaines ?
Mon intégration au sein de l’équipe fut très facile et naturelle. Tous les joueurs, les dirigeants et la communauté ont été très accueillants. Je me sens déjà très bien ici.

Que peux tu nous dire en termes de travail réalisé sur ces 3 semaines de camps d’entraînement ? Comment te sens tu physiquement ?
La première semaine fut très difficile physiquement, les deux autres l’ont été un peu moins vu que sur la glace on commence un peu plus a mettre le système de jeu en place. La fatigue se fait ressentir un peu mais c’est tout à fait normal pendant un camp d’entraînement.

Arriver dans une équipe où il y a un renouvellement important, comme c’est le cas à Dunkerque cette année, est-ce une difficulté supplémentaire ?
Je ne crois pas que ce soit une difficulté supplémentaire. Il y a une bonne base de joueurs Dunkerquois sur l’équipe qui forme un noyau très solide. C’est a nous, les nouveaux joueurs, de suivre et d’apporter en plus les raisons pour lesquelles on nous a recruté. Au final, on a tous le même objectif, voir Dunkerque avoir du succès.

« Il y a une fierté ici qu’on trouve de moins en moins dans le hockey français »

Tu sors de 3 saisons à Anglet, pourquoi ce départ et pourquoi avoir choisi Dunkerque ?
Ma troisième année fut décevante autant sur un point personnel que pour l’équipe. J’avais besoin d’un changement et eux aussi. J’ai eu François Rozenthal au téléphone, et j’aimais beaucoup la direction dans laquelle Dunkerque se dirigeait. Le fait que plusieurs joueurs jouent ici depuis plusieurs années m’a beaucoup plus, je ne voulais pas jouer pour une équipe ”mercenaire”. Il y a une fierté ici qu’on trouve de moins en moins dans le hockey français.

Peux tu nous en dire plus sur ton parcours ? Pourquoi avoir choisi les Etats Unis ?
Après mes années Midget (cadet), j’ai eu plusieurs offres en junior canadien, junior majeur du Québec et junior A. Mes parents ont toujours placé une très grande importance sur les études et une des meilleures options pour continuer le hockey en même temps que les études était de jouer pour une fac américaine. Je ne regrette pas mon choix, j’ai fait mes cinq ans aux Etats Unis et à la fin de mes études j’ai pris la direction de Val Vanoise en France. Deux ans là, 3 ans à Anglet et me voici à Dunkerque.

Quel type de joueur es-tu ? Quel rôle te confie Carl Michaelson au sein du jeu Corsaires ?
Je suis un joueur assez rapide qui pense souvent à faire la passe avant de shooter. Je joue au centre donc je place une grande importance sur le jeu défensif. Je crois que Carl va me confier un rôle assez offensif, mais tout en étant intelligent défensivement.

Que penses-tu de l’équipe et de l’environnement que tu découvres à Dunkerque ?
Je connaissais déjà plusieurs joueurs, pour avoir joué contre eux, donc je savais un peu à quoi m’attendre. J’adore le potentiel de l’équipe et je m’attends à de belles choses. Pour ce qui est de la ville de Dunkerque, elle est beaucoup plus jolie que les échos que j’avais eu. Je suis très heureux d’être ici !

Peux tu nous en dire plus sur la philosophie de jeu que le coach souhaite mettre en place ?
C’est très simple, nous allons être une équipe qui travaille fort défensivement. Le plus important est dans notre zone défensive. Après à l’attaque, avec les joueurs que nous avons, il va nous laisser être créatifs, mais tout en suivant les bases qu’il nous donne.

Quel type de coach est Michaelson ?
Coach Michaelson est du genre intense. Il demande beaucoup de travail sur la glace et à la prépa physique. C’est le type de coach que Dunkerque a besoin pour réaliser ses objectifs. Le hockey est sa passion et il nous le fait ressentir aussi.

Vous êtes assez nombreux dans l’effectif à avoir joué en Amerique du Nord, quel impact cela peut avoir sur la glace ?
Je pense que ça peut nous apporter beaucoup surtout sur une petite glace comme Dunkerque. Le jeu Nord Américain est un peu plus intense, et si nous pouvons apporter ce style ici ce serait un avantage. Il y a aussi une plus grande importance sur les détails de jeu en Amérique du Nord, les petits détails qui font une grande différence au final.

Tu connaissais déjà Raffoux pour y être venu avec Anglet (avec succès l’an dernier), penses-tu que la petite glace, l’atmosphère particulière qui y règne peut être un atout important cette saison ?
C’est sûr ! Tout le monde déteste venir jouer contre Dunkerque, la petite glace, le bruit sans arrêt du public, le long voyage pour y arriver. Tout ça on doit utiliser à notre avantage.

Le club vient d’officialiser la venue de Daniel Pettersson. Que peut-il apporter à ton avis ?
On était un peu court de centres naturels dans l’équipe. Pour le moment on faisait tourner des ailiers au centre. Daniel, qui joue au centre, va immédiatement avoir un impact positif sur l’équipe. Avec son expérience dans de bons championnats, il va sûrement apporter beaucoup que ce soit offensivement ou défensivement.

Commencer la saison par la réception d’Anglet, je suppose que ça ne te laisse pas indifférent ?
J’attendais avec impatience la sortie de calendrier pour voir quand serait le match contre Anglet. Je suis content que ce soit le premier match, si on gagne contre Anglet au premier match à la maison que pourrais-je demander de mieux ?

« Je suis très impressionné du niveau des jeunes dunkerquois »

Dunkerque, même si c’est un peu plus délicat ces derniers temps, a longtemps été une place forte de la formation. Que penses tu des jeunes dunkerquois de l’effectif ? Seras-tu impliqué dans le hockey mineur ?
Je crois qu’il y a beaucoup de potentiel avec les jeunes de l’équipe. Déjà les jeunes de 20-23 ans du club vont avoir un rôle primordial cette saison, et pour les saisons a venir aussi. Je suis très impressionné du niveau des jeunes Dunkerquois par rapport à d’autres clubs en France. Et oui, je serai impliqué avec le hockey mineur pour cette saison. Depuis mon arrivée en France j’ai toujours aidé avec le mineur et je crois que c’est important pour les joueurs de l’équipe première d’apporter au mineur. Ça rend l’expérience des jeunes hockeyeurs plus humaine, de pouvoir rencontrer et apprendre à connaître les joueurs qu’ils viennent admirer le Samedi soir.

Quel est l’objectif pour cette saison à titre collectif et à titre individuel ?
Personne ne joue pour perdre, donc l’objectif est simplement de gagner le plus de matchs possibles. Déjà, faire les playoffs est le premier objectif, mais je m’attends à plus avec cette équipe qu’une participation aux playoffs. Individuellement, je veux simplement aider l’équipe à avoir du succès et montrer tous les jours l’exemple sur la glace et hors glace en travaillant fort.