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Niels-Erik Ravn : "Je ne vise rien de moins que le maximum"

lundi 28 avril 2014, par Guitch

Exilé sur le continent Nord Americain depuis qu’il a 12 ans, Niels-Erik Ravn a choisi le HGD pour son retour en France. Celui qui tient une rubrique dans Slapshot mag avait croisé Carl Michaelson il y a 4 ans et n’a pas oublié le bon contact qu’il avait eu. C’est une des raisons qui l’ont poussé à faire le choix du maillot Corsaire pour la saison prochaine. Découverte de celui qui formera la paire de gardiens de la future équipe avec Marc-André Martel.

Peux tu te présenter ?

Je m’appelle Niels-Erik Ravn ; j’ai 24 ans et je suis danois et français. Je fais partie des l’équipe de hockey de division 1 de la NCAA des Lakers de l’université Lake Superior State University (LSSU) du Michigan aux États-Unis où je termine actuellement quatre ans d’études en génie. L’été, je suis domicilié au Québec au sud de Montréal.

Tu as fait ton hockey mineur en France avant de partir vers l’Amérique du Nord. Peux tu nous décrire ton parcours ?

Après une année d’école de patin au Vésinet à six ans, j’ai déménagé au Havre ou j’ai joué pendant six ans jusqu’à surclassé en minime. J’ai participé au tournoi à Moscou avec une sélection de Normandie et j’avais été classé 3e gardien du tournoi, ce qui m’a permis de rencontrer Tretiak .

A treize ans j’ai déménagé au Québec où je suis entré en Sport-Etudes. Je me suis inscrit au hockey mineur de ma ville, mais les réseaux locaux sont puissants, surtout en ce qui concerne les gardiens. Après quatre ans, j’étais sur le point de renoncer mais j’ai décidé de me donner une dernière chance en me présentant à un camp de sélection en Junior A à Ottawa, dans la Ligue Centrale en Ontario. Ils m’ont fait signer et je me suis inscrit à l’université d’Ottawa. J’y ai poursuivi mes études mais avec plus de 200 matchs en trois saisons dont 150 comme partant, je n’y allais qu’à temps partiel.

En Ontario, je me suis fait un nom et quelques distinctions. J’ai été approché par plusieurs recruteurs de NCAA, mon objectif initial. J’avais vraiment apprécié mon contact avec Carl Michaelson qui était alors coach a Hobart College mais mon objectif était la div 1 et LSSU était la seule université de div 1 qui me permettait de poursuivre un programme de génie. Ils ont mis les moyens pour me convaincre, alors j’y suis allé.

Malheureusement, l’entraîneur a changé ses plans avant mon arrivée ; j’ignore pourquoi. Contrairement aux autres joueurs dans mon cas qui sont partis, j’ai décidé de m’accrocher et progresser sur la glace et au gymnase, dans l’espoir de rebondir plus tard. J’ai réussi à jouer quelques matchs, notamment amicaux. En fin de compte, j’ai mené à terme un “Baccalaureate” en génie et l’entraîneur à été limogé pour son comportement.

Pourquoi avoir fait ce choix de partir ?

J’ai fait ce choix à douze ans. Ma décision était plus passionnée que rationnelle. Je voulais jouer en NCAA et gagner le trophée Vézina. Je n’avais aucune idée de ce que ça signifiait. Mon club ne me permettait pas d’évoluer, et mes parents souhaitaient voir du pays. L’Australie tenait la corde mais je les ai convaincu d’aller au Canada.

A quel moment as-tu choisi le poste de gardien ?

Lorsque je suis arrivé au Havre, en “moustique”, l’entraîneur cherchait un volontaire. Ne trouvant personne il s’est tourné vers moi. Mon père étant convaincu que j’était fait pour ça, j’ai accepté.

Qu’est-ce qui te plaît dans ce poste ?

Question de feeling ! Difficile à dire. La pression, la responsabilité, l’analyse, l’abnégation, l’autonomie, voire la solitude … et sûrement plein d’autres choses. Il faut accepter les risques et savourer le moment présent.

Tu as eu la chance d’être dans la plus prestigieuse ligue universitaire. Peux tu nous décrire un peu les conditions d’entraînements en NCAA ?

Ça ne s’est pas fait tout seul. Si le cadre est universitaire, le mode de fonctionnement est très professionnel, avec ses avantages et ses travers. Les entraînements sont très intenses. Nous passons 3-4 heures par jour à la patinoire, avec en moyenne 1h30 sur la glace et 1h au gymnase et quelques autres activités connexes comme la vidéo. Parmi les joueurs présents, plusieurs accèdent ensuite à la NHL.

Avec un programme d’études inhabituel pour un joueur de div.1, mon emploi du temps est plus chargé que la moyenne, mais j’ai combiné le sport et les études depuis dix ans, et j’aime cette pression.

Que connaissais tu du hockey dunkerquois ?

En grandissant en Normandie, Dunkerque faisait partie de mon environnement. J’y ai même joué un tournoi ou deux.

Comment s’est fait ton choix de revenir en France ?

Assez naturellement. Revenir en France s’inscrit dans un projet Sport-Etudes que je voulais poursuivre en France et après onze saisons entre le Canada et les États-Unis, je pense que je m’y sentirai chez moi. Il me semblait aussi que c’était le meilleur endroit pour relancer ma carrière.

Pourquoi Dunkerque ?

J’étudiais déjà plusieurs combinaisons “club et école” dans des grandes villes française, mais lorsque Carl Michaelson m’a contacté, il m’a “rappelé le bon vieux temps” et son message était franc et professionnel. Avec le temps, j’ai appris à apprécier ce que vaut la confiance, alors je n’ai pas hésité longtemps. Du coup j’ai présenté des dossiers de candidature pour des études à Lille.

Connais tu Marc André Martel qui sera l’autre gardien des corsaires ?

Je ne le connais pas personnellement mais l’univers du hockey est petit, et celui des gardiens encore plus. Je crois que nous avons beaucoup de choses en commun et que nous allons former un duo solidaire et efficace.

Quels sont tes objectifs pour la saison à venir ?

J’en ai plusieurs mais sur le plan hockey, après les quatre ans que je viens de passer, il est difficile d’être mesuré. Je ne vise rien de moins que le maximum, et je veux y contribuer de mon mieux, dans le filet comme ailleurs.