Fort Knox à Raffoux !

Tommy Latouche-Gauvin a inscrit son 20ème but !

Les amateurs d’avalanches de buts seront probablement restés sur leur faim dans cette rencontre opposant Dunkerque à Neuilly. Mais l’opposition offerte par deux candidats aux play offs a été plaisante et particulièrement disputée, offrant un match abouti défensivement pour les deux formations.
Mais l’enseignement majeur de la soirée, ce sont les 2 points empochés par les Corsaires. Les hommes de Michaelson ont mis la marche avant pour tenter d’atteindre les séries finales. Toujours privés de Maxime Brachet et de leur capitaine Ghislain Folcke (pour qui la saison est terminée), les maritimes connaissent l’enjeu de cette rencontre, l’avant dernière sur leurs terres en saison régulière.
Raffoux peine un peu plus à se remplir. Entre le début de la saison carnavalesque, les jeunes à Bercy ou, une fois n’est pas coutume, la concurrence du football, les Dunkerquois ne rééditent pas les sommets d’affluence atteints 15 jours auparavant. Ce sont tout de même un millier de fans qui sont venus pousser leur équipe. Parmi eux, une dizaine de supporters nocéens.

Latouche-Gauvin, 20ème !

Ce sont les locaux qui prennent le match par le meilleur but en se montrant dangereux dès les premières secondes. Le trio Petterson-Cyr-Latouche met le feu une première fois dans la défense des bisons. La domination est maritime. La prudence reste de mise puisque les bisons pensent avoir ouvert le score … pas pour longtemps. L’arbitre de la rencontre n’hésite pas bien longtemps pour refuser le but. Au moins 2 joueurs visiteurs stagnaient dans la zone de Marc André Martel. Neuilly peine tout de même à pénétrer en zone offensive. Les percées de Pek sur l’aile gauche sont les plus significatives mais ne constituent pas de réelles occasions. Les trois lignes offensives corsaires mettent du cœur à l’ouvrage dans un tiers peu haché. L’abnégation est fort logiquement récompensée. Tommy Latouche-Gauvin, servi par un Daniel Pettersson remuant, inscrit son 20ème but de la saison (1-0 , 8’).
Quelques mauvaises relances permettent à Neuilly de refaire surface dans le match. D’autant qu’à moins de deux minutes de la fin du 2ème tiers, François Moretti est jugé coupable de dureté après avoir fait comprendre à son vis à vis que les coups bas étaient terminés. La pénalité est tuée par une défense solide et un Martel intraitable, aidé une fois par sa barre dans ce tiers.

Raffoux dans la pénombre, les défenses en pleine lumière

Le match des défenses reprend de plus belle en 2ème période. Personne ne cède. La supériorité des bisons suite à une obstruction de Destoop ne change rien. Le power play manque de mouvement et tout le navire corsaire se serre les coudes, à l’image d’un Tommy Latouche-Gauvin, généreux dans la tâche défensive lors de cette phase délicate.
Alors que l’orage gronde dehors, Raffoux est soudain plongé dans une semi pénombre suite à l’extinction des spots d’éclairage. L’interruption permet au public de faire monter un peu l’ambiance, relativement moyenne jusque là. Le temps de remettre la lumière en route et un quart d’heure plus tard, le jeu reprend sans en avoir été impacté. Deux belles défenses et deux attaques assez semblables, cherchant rapidement les tirs, à défaut de réussir à conserver le palet en zone offensive. A ce petit jeu, le palet file rapidement d’un but à l’autre, offrant un spectacle plaisant. Les deux power play offerts aux corsaires amènent le danger sur le but de Beech. Le portier francilien n’est pas malheureux dans cette deuxième moitié de tiers. Celui-ci voit plusieurs palets frôler ses montants alors qu’il était battu. Manque de réussite et d’adresse pour les gâchettes dunkerquoise qui ont loupé l’occasion de faire le break à 3 ou 4 reprises au moins.

L’ultime période est plus clairement à la faveur des visiteurs qui jettent toutes leurs forces dans la bataille. Ils buttent néanmoins sur Marc André Martel qui fait étalage de son talent. Mitaine, bouclier … tout y passe et rien ne passe. Les contres de Mathieu Cyr, très en jambe, font monter les clameurs dans une patinoire branchée sur courant alternatif au niveau de l’ambiance.
Le coach des bisons comprend que la tâche sera rude et demande son temps mort assez tôt dans le tiers.
Les joueurs d’île de France buttent toujours sur le collectif dunkerquois qui défend très bien. Jussi Laine, véritable patron dans la zone défensive , donne le ton.
Raffoux tremble lorsque Neuilly enlève son portier pour apporter le surnombre. Les maritimes ne sont pas loin de marquer en cage vide mais manquent le cadre. Quelques secondes plus tard, Lafrance tue les derniers espoirs des visiteurs en étant coupable d’un cinglage à une quarantaine de secondes du buzzer.
Quelques échanges d’amabilités plus tard, les dunkerquois peuvent savourer les 2 points avec leur public. Quelques joueurs visiteurs viendront applaudir les supporters dunkerquois.

3ème blanchissage pour Martel

Les deux équipes ont développé un jeu similaire : une grosse défense collective, des lignes assez homogènes et une difficulté et s’installer durablement en zone offensive. Le cocktail était parfait pour offrir le plus petit des scores qui fait le bonheur des dunkerquois.
Individuellement, c’est le 3ème blanchissage de la saison pour Marc André Martel, un record pour lui sous le maillot corsaire. Le portier canadien évolue à très haut niveau et si, statistiquement il est le 2ème gardien de la division, il est surement davantage n°1 dans les faits, Kristin ayant devant lui une armada.
Défensivement, Jussi Laine a été monstrueux. Rigoureux, combatif, il a donné beaucoup d’intensité au jeu dunkerquois, s’imposant comme le patron de l’arrière garde corsaire. Mathieu Cyr a également impressionné par sa capacité à remonter très vite les palets. Il est aussi un des joueurs les plus capables de garder le palet dans la zone décisive. Décisif, Tommy Latouche-Gauvin l’a une nouvelle fois été. Techniquement très solide, l’ex Nantais a des mains en or. Il a offert son 20ème but au public de Raffoux alors qu’il n’avait pas encore marqué en 2014. En D1, personne n’a fait mieux à ce niveau de la saison depuis Tomas Mysicka en 2006 sous le maillot corsaire.

Avec 5 points sur 6 en 3 matchs, les hommes de Michaelson sont clairement de retour aux affaires pour les play offs. Toujours 8e, ils ont néanmoins fait le break par rapport à Cholet, défait à Nice hier soir. Mieux, les corsaires reviennent à grand pas sur le peloton et pourraient bien se replacer lors des prochaines semaines... avec un joli parcours, un TOP 4, synonyme d’avantage de la glace n’est même pas impossible. Il faudra d’abord aller s’imposer à Annecy. Une tâche abordable sur le papier face à une équipe en plein doute. Méfiance tout de même... les chevaliers du lac jouent leur survie et on sait que Dunkerque n’est pas toujours très à l’aise face aux équipes de bas de tableau. Les corsaires devront peut être d’avantage faire le jeu... ce n’est pas leur point fort mais la confiance est revenue, elle pourrait donner le coup de pouce nécessaire à une victoire dans les alpes. Deux points de plus pourraient permettre au HGD de mettre un demi patin en play offs …